Un aperçu des nouvelles pratiques de traduction

Traduction : des pratiques très diverses

Traduire ? Que voulez-vous dire ?

Le terme de traduction recouvre aujourd’hui un grand nombre de pratiques très diverses. Nous ne parlerons pas ici de la multitude des transcriptions d’un domaine à un autre qui est un sujet très vaste, mais strictement du passage d’un signifiant d’une langue à l’autre.

Il est évident que l’image classique du traducteur fouillant dans ses dictionnaires tend à s’estomper ! Pourtant ils tiennent toujours la barre, les chercheurs en terminologie, les passionnés transculturels de tel ou tel domaine.

L’usage de ces dernières années en fait un exercice multiforme, qui échappe à toute règle. La recherche actuelle tente de catégoriser ces pratiques, de les nommer, ou de leur donner un contenu éthique, or nous sommes dépassés.

La dynamique du langage

Et pourtant, ces diverses pratiques participent à la dynamique propre du langage qui se développe, s’étend et reçoit continuellement de nouvelles expressions.

Avec l’essor d’internet, nous avons vu naître de nouvelles formes majeures de traduction que nous pourrions encore subdiviser :

  • la traduction basée sur les échanges entre groupes et dans les réseaux sociaux ou traduction collaborative
  • le crowdsourcing ou production participative de tous, « de la foule » suscité par les plateformes du web
  • la Traduction en ligne de jeu video
  • Les moteurs de traduction qui connaissent une croissance exponentielle.
  • la traduction au-delà des mots : traduction de concept grâce à des schémas, des vecteurs ou même des vidéos.

Avantages

Créer de la valeur

Ces nouvelles pratiques témoignent de l’activité intense des internautes et créent un Brainstorming. Elles stimulent certes le développement du langage, mais permettent souvent aussi le développement d’une marque, d’une société à laquelle ces activités apportent un avantage, financier entre autres.

Favoriser les apprentissages

Ces diverses formes de traduction s’enrichissent les unes les autres et ont un rôle didactique en quelque sorte. Elles créent une souplesse chez l’usager qui apprend à jouer avec un grand nombre de langues et à faire des recherches croisées. Les utilisateurs s’inspirent de l’expérience des autres groupes.

Inconvénients

Sans parler des aspects juridiques liés à la rémunération ou au statut du participant, bien explorés dans cet article sur le crowdsourcing, le résultat de la traduction n’est pas rigoureusement contrôlé et peut donner lieu à des dérivations de sens ou à des inexactitudes, étant donné que les auteurs de ces productions sont des personnes de tout bord et généralement non formées en traduction. Les dérivations sont parfois même encouragées dans le cas de la Réalité augmentée par exemple, puisque la variation constitue une richesse et donne lieu à une nouvelle histoire et même un nouveau marché. Le but ici, ce n’est pas trouver la bonne traduction, c’est plutôt de souffler du vent dans les voiles pour que l’aventure soit portée toujours plus loin.

la réalité augmentée
la réalité augmentée, une extension des pratique de traduction

Quel est désormais le rôle du traducteur ?

Dans une vision générale, cela peut donner lieu à une dilution du sens, à un sentiment que l’exactitude de la traduction n’est pas tellement importante, bref, un affadissement de l’image du traducteur et de son expertise.

Langue et culture sont-elles liées ?

Cependant la langue d’un pays n’est liée fondamentalement à sa culture et ne lui est intrinsèquement représentative que pour le natif.

Pour l’utilisateur non natif de la langue, langue et culture sont deux choses différentes tant qu’il ne sera pas devenu “comme” natif ou natif d’adoption.

Langue et culture sont indissociables

En toute traduction, qu’elle soit littéraire, artistique, scientifique ou technique, il faudra être attentif à transcrire les signifiants culturels, même lorsqu’ils sont invisibles dans le texte. Le traducteur doit posséder cette connaissance approfondie de la région ou du domaine cible de sa traduction et ce n’est pas pour rien que la charte du traducteur lui fait l’obligation de traduire vers sa langue maternelle.

Et par analogie, c’est donc un ingénieur qui traduit vers son propre domaine, un scientifique vers sa propre discipline. Il n’y a pas d’autre moyen d’obtenir une traduction comme vous l’aimeriez, parfaitement adaptée à ce que vous voulez dire ou transmettre.

traducteur technique un ingénieur ?
Le traducteur technique, un ingénieur ?

Et vous ?

comment voyez-vous ces formes de traduction, les utilisez-vous, les estimez-vous fiables ?

Faites-vous appel à un traducteur du domaine concerné pour contrôler la traduction issue du web ?

N’hésitez pas à laisser vos réflexions en commentaire ! Merci.

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